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Le cardinal Bernardin Gantin est mort
copie de l'article paru sous la plume de Audrey Brière dans le site internet www.grioo.com
Le cardinal béninois s'est éteint mardi 13 mai 2008, à Paris. Il avait été le premier archevêque noir d'Afrique, en 1960. Le pape Benoît XVI lui a rendu hommage.
Celui qui fut le premier archevêque noir d'Afrique en 1960 et premier cardinal africain à la tête d'un dicastère du Vatican en 1977, n'est plus. Le cardinal béninois Bernardin Gantin s'est éteint mardi 13 mai 2008 à l'hôpital Georges Pompidou, à Paris. Les autorités du Bénin ont immédiatement pris des dispositions pour que sa dépouille soit rapidement rapatriée à Cotonou, et le ministre béninois de la Santé a été dépêché à Paris pour « veiller au retour de ce grand fils ». « Nous venons de perdre un des dignes fils de notre pays et de tout le continent africain », a déclaré le secrétaire général du gouvernement béninois, Victor Topanou.
Le pape Benoît XVI a également rendu hommage au disparu, le 14 mai. Il a qualifié le cardinal Gantin de «fils éminent du Bénin et de l'Afrique, estimé de tous, animé d'un esprit profondément apostolique et d'un sens élevé de l'Église et de sa mission dans le monde».
Bernardin Gantin naquit à Cotonou il y a 86 ans. Il entra au séminaire en 1936, avant d'être ordonné prêtre en 1951. Neuf ans plus tard, il devint le premier archevêque métropolitain de l'Afrique francophone. Le 22 juin 1977, il fut créé cardinal par le pape Paul VI, aux côté de Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI et actuel souverain pontife.
Il fut également le président de la Conférence épiscopale régionale d'Afrique de l'ouest - réunissant le Togo, le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso, le Sénégal, le Nigéria et la Guinée, avant d'être appelé, en 1971, à Rome par Paul VI à la Congrégation de la propagande de la foi (aujourd'hui appelée Congrégation pour l'évangélisation des peuples). Il abandonna alors son archevêché à Cotonou.
En juin 1993, Mgr Gantin devint doyen du Collège des cardinaux, et ce jusqu'en 2002, date à laquelle il préféra rentrer au Bénin plutôt que de couler des jours paisibles à Rome. Il participa au conclave de 2005 mais sans droit de vote – il avait dépassé la limite d'âge. À Cotonou, certains l'appelaient « le sage dans la tempête » ou encore « la lumineuse intelligence chrétienne ». Ceux qui connurent Bernardin Gantin louent son incroyable mémoire, sa délicatesse légendaire et son humilité.